Alors que les États-Unis et leurs alliés menacent de frapper directement la Syrie, quitte à déclencher une troisième guerre mondiale, Kim Jong-un fait lentement et sûrement avancer ses pions. Il est prêt à rencontrer en tête à tête Donald Trump.
Il y a deux jours, le leader nord-coréen a annoncé être prêt à rencontrer en tête-à-tête Donald Trump. Quelques jours plus tôt, le ministre des Affaires étrangères s’était rendu en Russie où il a discuté avec ces hôtes russes de l’approfondissement de la coopération bilatérale.
Le journal russe Kommersant revient sur la visite du chef de la diplomatie nord-coréenne avec son homologue russe et en retient la rencontre avec Lavrov : " le ministre nord-coréen Ri Yong-ho, s’adressant à Sergueï Lavrov, a rappelé la nécessité du renforcement des relations mutuelles à un moment où une possible guerre dévastatrice menace le monde et plus particulièrement les pays de la région".
Lavrov s’est, de son côté, dit être satisfait de voir que "l’évolution réelle de la situation autour de la Corée du Nord s'effectuait dans le cadre de la feuille de route sino-russe » qui nécessite le gel des essais nucléaires et balistiques de la Corée du Nord et la suspension des exercices militaires américano-sud-coréens suivis de l'ouverture des négociations entre Washington et Pyongyang.
La situation dans la région du Moyen-Orient dans laquelle sont impliqués les États-Unis, n'a eu pour conséquence que de rapprocher plus que jamais Moscou et Pyongyang, estime Sputnik. Mais il y a plus : les faux pas, les tergiversations, les coups de bluff de Washington ainsi que la manière dont ce dernier traite avec l'Iran et son nucléaire sont minutieusement scrutés à Pyongyang. Il y a là des leçons à tirer pour le leader Kim qui s'apprête à un grand marchandage qu'il s'apprête à faire avec Washington.